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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 23:07

Fin de la deuxième journée de Pro A ce soir, étalée sur cinq jours une fois de plus, qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour avoir de la visibilité! Bref, une très belle journée de basket avec tout plein de prolongations, du spectacle, des retours gagnants, ou pas, un début de malédiction, un grand huit... Je vous laisse juges!

 

Sommet

En match avancé, et sous les yeux du lutin emblématique Keith Jennings, le Mans Sarthe Basket a finalement eu le dernier mot face au BCM Gravelines, dans ce qui ressemble déjà fort à un des sommets de ce début de saison. On retiendra la performance énorme de Marcus Lewis pour les nordistes (19 pts, 12 rbds, 4 pds, pour une éval de 29 !)… Mais c’est bien le collectif manceau qui a eu le dernier mot : dix joueurs sont entrés en jeu, quatre ont scoré plus de dix unités. Dans un match défensif, c’est une belle stat. Tout porte à croire que les hommes de JD Jackson peuvent aller loin cette année.

 

Devinette : qui suis-je ?

Depuis le début de saison, je tourne à 6 pts, 3,3 rbds et 2 pds de moyenne, en 27 minutes de temps de jeu moyen. Mon équipe a cependant gagné deux des trois matchs joués. Ce dernier indice est important puisque peu d’équipes ont déjà trois rencontres de Pro A au compteur. Si en plus on ajoute que c’est un début de saison très en deçà de mes standards habituels… Je suis, je suis, je suis ? (Non je ne regarde pas non plus cette émission, mais tout le monde connaît Julien Lepers…). Alors, je suis ? Ricardo Greer. A 35 ans, la mise en route est difficile. Le buffle de Punta Cana a les naseaux qui fument, le capot aussi.

 

Comme on se retrouve…

Il aura tout tenté ! Avec 26 pts, 7 rbds, 4 pds, l’arrière du Havre Cedrick Banks a failli à lui seul renverser la vapeur d’un match mal embarqué pour les Normands, arrachant une prolongation sur un tir à trois points (5/13 au final dans l’exercice, record à battre cette année !)… Mais non, hélas pour lui, face à son ancien club, l’arrière du STB a finalement dû baisser pavillon devant l’OLB est son shooteur de poche Kyle Mac Alarney (22 pts et 27 d’évaluation - record en carrière LNB ), qui devient du coup un habitué du calouetoscope, en deux journées seulement...

 

From Down Town

5/5 à trois points pour le power Roannais Charles Thomas dans la victoire de son club face au Paris-Levallois Basket. On est encore assez loin du 8/8 mythique de Jurij Zdovc, mais ça reste une perf suffisamment rare pour être signalée.

 

Comme on se retrouve… (2)

Michael « Juice » Thompson scorait l’an dernier un peu plus de dix points par match pour Villeurbanne, sans éclat offensif notable… Pour la réception de l’ASVEL, avec son nouveau club de Pau-Lacq-Orthez, le meneur US a mis les petits plats dans les grands : 22 pts (record en carrière LNB) à 4/5 de loin , pour infliger aux banlieusards Lyonnais leur seconde défaite en autant de matchs joués. Edwin Jackson, encore 25 pts (mais aucune passe et « seulement » 17 d’éval) va pouvoir continuer à réfléchir à son impact réel sur le jeu de son équipe, sa non-sélection en équipe de France, etc. Et Vincent Collet de dormir sur ses deux oreilles.

 

L’usine Nivins

Dans le même match, le pivot béarnais Ahmad Nivins a cumulé 24 pts à 11/12, 9 rbds et 3 ctrs (33 d’éval)… Après son coquet 22 pts, 8 rbds de la première journée, le voilà reparti sur les mêmes bases que l’an dernier à Poitiers. Métronomique. Ceux qui l’ont ignoré dans leur Fantasy team peuvent déjà commencer à pleurer.

 

Vilain, vilain, vilain

La saison risque d’être longue comme un entraînement sans ballon, pour les dauphins euh non, les Sharks d’Antibes… Peut-être moins pour Coach Toupane. Faut dire que face à Nanterre, ce fut du grand art : première passe décisive à la 16ème minute (!), deuxième assist à la 28ème (!!)… Saer Sene a encore sauvé ses stats finales une fois le score acquis, mais termine à 0/7 aux lancers (!!!). Après avoir laissé Limoges faire 12/19 à trois points, les Antibois ont laissé Nanterre en mettre 13 (sur 26).Vilain.

 

Double impact

Par deux fois, Nancy a mené de trois points à trois secondes du terme. Par deux fois, les joueurs de coach Weisz (qui a visiblement récupéré un jeu de cravates de son prédécesseur au SLUC) ont fait faute, tactique classique pour éviter la bombe à trois points… Et par deux fois, l’adversaire a marqué le premier lancer, loupé le second, pris le rebond offensif, scoré au buzzer, arrachant ainsi une prolongation, puis la victoire… Cruel. Nancy se retrouve à 0-2, après deux journées, en ayant eu à chaque fois match quasi gagné. Une malédiction ? Perso, à la place d’Alain Weisz, j’essaierais de changer la cravate.

 

weisz.jpg

Bon... elle porte la poisse ou pas, la cravate Mac Donald's?


Le grand huit

C’est collectivement que le CSP Limoges s’est englué dans la défense de Cholet Basket, mais mention spéciale tout de même à Alex Acker, qui a loupé ses huit tirs à trois points ! Pas fréquent, d’aller aussi loin dans l’échec… En face, John Cox, le cousin de qui vous savez, a confirmé son début de saison canon et sa coiffure pétard : 25 pts, 8 rbds, 5 pds…

 

Du bon rab

Trois matchs qui se jouent en prolongation sur cette deuxième journée. C’est bon pour le suspens, les spectateurs, les téléspectateurs (cf le magistral Dijon-Nancy de lundi soir sur Sport+)… Du bon rab, on en redemande !

 

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 21:37

Le championnat de France s'annonce palpitant cette année, sur les braises encore chaudes du titre Européen des Bleus, et avec le retour au bercail de quelques grands noms du basket tricolore.... Tout au long de cette saison de Pro A, je vous propose de retrouver ici les points marquants de chaque journée. Stats, infos, actions, faits de match... Tous les coups sont permis!

 

leslie dunk

 

Choix défensif

 

L’impact présumé d’un joueur de talent oblige souvent ses adversaires à faire des choix défensifs. Sur les deux premiers matches d’Alexis Ajinça (en ajoutant celui contre la JSF Nanterre, qui compte pour la … douzième journée !), ce fut le grand écart : Nanterre a décidé de ne pas aider sur lui, au final 28 d’éval (21 pts, 10 rbds) pour Alexis… A l’inverse hier, l’ASVEL a tout fait pour le stopper : prises à deux, à trois, avec le mastard Uche accroché aux bras en permanence ! Résultat : 2 d’éval (4 pts, 3 rbds) pour le pivot strasbourgeois… Efficace ? Oui et non : Nanterre a gagné son match, pas Villeurbanne.

 

Caviar time

 

On se doutait un peu que DaShaun Wood serait largement à son affaire en Pro A… On a eu un premier aperçu de son talent de playmaker dans l’impressionnante balade mancelle sur les terres du Paris Levallois… Quatre joueurs du Mans ont scoré en double figure. Pas Wood (9 pts), mais celui-ci s’est fendu de 15 passes décisives… En face, Andrew Albicy, un meneur sérieusement référencé du championnat, a souffert le martyr (0/6 aux tirs).

 

Trompe l’œil

 

On attendait de pied ferme le retour de Saer Sene dans le championnat. Les stats de l’immense pivot Antibois sont correctes, dans la défaite face à Limoges (12 pts, 6 rbds, 22 d’évaluation finale)… mais ne nous y fions pas : il est pour l’instant très loin du joueur qui dominait la Pro A avec Hyères-Toulon, et doit impérativement se remettre à niveau physiquement. La majorité de ses actions positives ont été assurées dans le tout début de match, ou le garbage time final. A revoir.

 

Orgie normande

 

Pau a explosé au Havre, pour son retour parmi l’élite. Sans un dernier quart en roue libre, les locaux auraient sûrement passé quarante points d’écart aux palois. Chose rare, huit joueurs havrais sont au dessus de 10 d’évaluation, et sept d’entre eux dépassent les dix points marqués ! Papy Bryant Smith (36 ans en octobre) s’est bien amusé (13 pts et 17 d’éval en 19 minutes).

 

La foudre !!!

 

Les fées se sont penchées sur le berceau du petit Travis Leslie, et l’ont équipé de qualités physiques hors normes… Hélas après elles sont parties très vite, juste avant de lui donner de la maîtrise, et du contrôle… Tant pis ! Dans la fin de match entre l’ASVEL et la SIG, en plein money time, Leslie a fait passer Alexis Ajinça pour Shawn Bradley ! Un dunk titanesque, à voir et revoir, ici (images Sport+, et "Babababababababababaaaaam" George Eddy!): link 

 

Brûleur d’étapes

 

Après avoir dévasté les raquettes de Pro B l’an passé, Mouhamadou Jaiteh (2m08, 18 ans) est attendu au tournant, pour ses premiers pas dans l’élite, à Nanterre… Après deux sorties convaincantes (11 puis 18 d’évaluation), il a rassuré les observateurs, et participe déjà activement au super départ du champion en titre ! Super prospect.

 

Communiqué du Ministère de la Défense

 

Nancy a perdu en prolongation face à la JSF Nanterre, mais Florent Piétrus n’a pas eu de peine à réintégrer notre championnat. Le héros défensif des Bleus, exilé et role player de luxe depuis 2003 en Espagne,  va sans doute reprendre goût aux responsabilités en Lorraine : il a joué 40 minutes, et compilé 12 pts, 11 rbds et 5 pds, avec 9 fautes provoquées, et 20 d’évaluation… On ne l’avait plus vu à pareille fête depuis un sacré bail…

 

La foudre, bis

 

Rien à voir avec le dunk d’anthologie de Leslie, mais la volée de bois vert essuyée à domicile par un Elan Chalonnais, jusque là bien dans son match (45-42 au début du dernier quart) valait la peine d’être citée… Les locaux ont pris un vilain 9-25 des mains Orléanaises, notamment d’un Kyle Mac Alarney retrouvé (il était à 0/7 aux tirs, jusque là, et termine à 3/10), et finalement clutch, comme il l’a souvent été l’an dernier du côté de Beaublanc !

 

 

 

 


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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 14:03

boris petro paillettes

 

Du bon terreau

 


France Télévisions avait choisi de retransmettre la demi-finale, puis la finale, répondant en urgence au formidable appel du pied de notre équipe de France durant cet Eurobasket, et espérant sans doute assurer de grosses audiences à peu de frais… Bien leur en a pris, puisqu’avec plus de sept millions de personnes assistant à la finale – et malgré des commentaires pour le moins approximatifs – France 2 a réalisé dimanche soir le meilleur score du prime time. Un exploit à mettre en relief quand on sait que TF1 truste sur l’année l’essentiel des premières places à cet horaire vedette…

 

Il faut dire qu’il y avait de quoi, faire un score d’audience avec une équipe pareille, dans un tel contexte ! Même avec le duo Montel-Dacoury aux commentaires…

 

Depuis des années déjà, vous le savez tous, nos Bleus se sont cassés les dents sur tous les trophées internationaux que leur talent et leur meneur star leur mettaient à portée de main.Souvent de terribles crève-cœurs. En vrac, me reviennent les flashs pénibles : cette balle perdue par Tony Parker (avec une faute non sifflée) sur l’ultime possession du Lituanie-France de 2003 (tiens donc…)… La déliquescence de notre âme collective en 1999 alors que l’équipe de France avait tout en main pour aller loin, à domicile… Les dernières quarante secondes du France-Grèce de 2005, impitoyable calvaire ponctué d’une tir majuscule du poison Diamantidis à la sirène… L’affreux money time face à l’Espagne,  Londres 2012, alors que nous avions la partie en mains, et sans doute une médaille Olympique au bout de la route…

 

Tous ces instants maudits de chaque supporter de la maison bleue, tous ces échecs cuisants, injustes parfois, ont été le meilleur des teasers, au moment d’aborder cet Eurobasket. Notre équipe, et même son entourage, ses supporters, se sont nourris de l’histoire récente pour aller au bout de l’aventure, cette fois, enfin ! Un cliché fréquemment utilisé en matière sportive veut que les défaites soient le terreau des grandes victoires. Et bien, à mon avis, ce n’est pas qu’un cliché.

 

A l’entame de cet Eurobasket 2013, il était raisonnable de penser que la France avait ses chances pour le titre. Comme tous les deux ans,  ni plus ni moins. Comme la Grèce, la Lituanie, voire la Slovénie. Et moins que l’Espagne, encore favorite malgré les défections majeures qu’elle avait dû subir… Nos Bleus donc, avaient réalisé une préparation tout à fait convenable, sans blessure majeure, ce qui est une vraie victoire quand on connait le nombre de matchs alignés et la fatigue accumulée cette année par des gars comme Parker ou même Diaw…

 

Sur le premier tour, et même se suivant, l’équipe de France a soufflé le chaud (Ukraine, deuxième mi-temps de la Belgique, Lettonie…) et le froid (en ouverture contre l’Allemagne, Lituanie, première mi-temps de la Belgique, Serbie)… Un brin cyclothymique, l’escouade drivée par Vincent Collet semblait choisir ses matchs, et ne mettre réellement de pression défensive et d’intensité que lorsque l’enjeu le leur imposait. Le fait d’être embarquée d’emblée dans un groupe très (trop) à sa portée, n’a sans doute pas aidé l’équipe dans sa recherche de repères, de confiance.

 

Au final, c’est quasi une main devant, une main derrière, que nos Bleus se présentaient en quarts, face à l’hôte Slovène et son dragster Goran Dragic, au lendemain d’une cuisante défaite face à la Serbie… Et c’est là que j’ai, que vous, que tout le monde enfin a vu de quoi nos gars se chauffaient cette année ! C’est incontestablement lors de ce match couperet - version moderne quoique moins suffocante d’un certain France Serbie à Novi Sad il y a quelques années – que le destin de l’équipe de France, et peut-être bien de toute la France du Basket, a basculé… Après avoir anéanti les principales armes offensives Slovènes (en exergue la défense de Nicolas Batum sur le poison Dragic), nos Bleus avaient déjà envoyé un signal fort aux dernières équipes encore en lice.

 

Derrière, les attendaient deux matchs d’anthologie.

 

France-Espagne est à mon sens, de tous les temps, ce que le basket en France a pu donner de plus fort à ses fans. Je pèse mes mots. Et rien qu’à écrire cela, je ressens encore quelques frissons. Tout y était : l’enjeu, l’adversaire, l’historique des deux équipes, la rivalité entre les joueurs, la qualité du match, le scenario… Tout ! Tout a été incroyable dans cette demi-finale, à commencer même quelques heures avant, sur les réseaux sociaux, où une drôle de fièvre semblait gagner les intervenants, à coups de Hashtags #BeatSpain…  Comme si, à l’instar d’animaux qui devinent dit-on l’éruption imminente d’un volcan, les supporters de l’équipe de France semblaient habités de cette étrange certitude que nous allions enfin triompher de notre Némésis espagnole…

 

Et il fallait y croire, à 20-34 à la mi-temps, baladés que nous étions, concassés par la défense ultra virile des ibères, simplement maintenus en respiration artificielle par un urgentiste de génie nommé Tony Parker (14 points à la pause, 32 au final)…  Au prix d’un effort admirable pourtant, d’une adresse retrouvée, les Bleus sont parvenus à renverser la vapeur, portés par la rage et les rebonds d’un incroyable Flo Piétrus ! Lors de la prolongation, Tony entra un trois points absolument crucial, avant de nous délivrer sur la ligne des lancers, avec le support ultra décisif d’un Antoine Diot retrouvé…

 

Sur la finale, même si la Lituanie nous avait battus en poules, et jouait quasiment à domicile, devant ses incroyables fans peinturlurés et braillards, l’optimisme était de mise. Seule semblait guetter les Français la tentation de céder à la démobilisation, comme cela arrive souvent après une grande victoire. Mais il n’en fut rien. Entrant dans la partie comme rarement lors de cet Euro, récitant une partition collective proche de la perfection quarante minutes durant, les Bleus ont totalement broyé leurs malheureux adversaires. Les Lituaniens, archi dominés aux rebonds malgré les menhirs dont leur peinture est peuplée, n’ont en réalité existé qu’une quinzaine de minutes, le temps pour l’incendiaire Linas Kleiza (16 points à 100% à cet instant du match) d’aller s’assoir sur le banc. Lorsqu’il revint en jeu, son équipe était passée de +2 au score à -16, en quatre grosses minutes ! Et déjà, la messe était dite. Derrière, ce fut une merveille de gestion, de lucidité et d’expérience. De ce savoir faire né des échecs ou des semi-réussites passés. Et oui on peut le dire, du terreau des défaites, naissent souvent les grandes victoires.

 

 

Douze gars en or


Ce lundi flotte dans l’air un drôle de sentiment. Un relâchement, une forme de plénitude. Sans doute chaque fan de basket ressent-il cela ce matin. Plus rien ne sera jamais comme avant, quoi qu’il arrive. On a gagné. Et c’est historique.

 

Les douze princes, dans le détail :

 

#4 Joffrey Lauvergne : on attendait peut-être trop de lui, après sa magnifique préparation. On a parfois vu le Joffrey métamorphosé du Partizan, mais aussi hélas parfois le Joffrey un peu dilettante de Chalon, qui peine à assimiler les systèmes, à faires les bons changement en défense. A sa décharge, Collet l’a peu utilisé en dehors de matchs faciles, et il n’a que 21 ans. Beaucoup d’énergie, le sens du sacrifice, de la baston. Son avenir est certainement en Bleu.

 

#Nicolas Batum : terriblement inconstant en attaque, où il n’est pas toujours parvenu à rentrer mentalement dans ses matchs. Malgré ses progrès, et la confiance affichée, Nico peine toujours à canaliser ses émotions, à ne pas passer en deux secondes de l’euphorie au doute. Pourtant, son apport est malgré tout primordial, tant il est en capacité de dominer des deux côtés du terrain, et de défendre sur n’importe qui du poste 1 à 4… Se repose sans doute trop sur son shoot à distance.  Impliqué dans tous les champs statistiques.  Précieux en défense face à l’Espagne, malgré une gabegie offensive. Magnifique en finale. Décisif,notre Batman, même quand il ne score pas.

 

#Antoine Diot : un miraculé, qui aurait pu arrêter le basket en 2011, lors que son dos l’empêchait de redevenir le joueur dominant qu’il a toujours été chez les jeunes. La relève évidente de Tony, dans un style différent, au poste de meneur. Très peu utilisé en prépa, il est peu à peu entré dans la rotation à la place d’Heurtel, pour sa défense principalement, et son excellent taux de balles perdues… Mais c’est en attaque qu’il a sauvé la baraque face à la Roja, puis rentré un incroyable buzzer beater en finale ! A la particularité, depuis ses titres en catégories de jeunes, de savoir assurer les lancers décisifs en fin de match. L’Espagne s’en souvient encore.

 

#7 Johan Petro : un étonnant come back, pour celui qui avait fait un passage éclair, et pour tout dire mauvais en EDF, lors des mondiaux de 2006… Il s’est lui-même proposé au sélectionneur, sans ambition autre que donner un coup de main et trouver un club, avant la préparation, suite à la cascade de forfaits à l’intérieur. Inutile de dire qu’on en attendait peu. Et bien, il a été plutôt très bon Johan, montant en régime au fil du tournoi. En progrès en défense, même s’il ne sera jamais un intimidateur. Son tir au poste est fiable, et sa taille un véritable atout.

 

#8 Charles Kahudi : pas loin de penser qu’on ne verra plus « l’Homme » en Bleu. Peu utilisé dans la préparation, il est carrément sorti de la rotation au cours du tournoi. Précieux en défense, où son athlétisme est sans égal, il reste vraiment frustre en attaque. Pas facile de donner plus avec si peu de temps de jeu, évidemment. Mais sa sous-utilisation fait partie des choix gagnants de Collet, en cours de compétition, au même titre que Thomas Heurtel ou Joffrey Lauvergne.

 

#9 Tony Parker : MVP indiscutable de l’Euro. Les jambes, la gueule et la voix de cette équipe. Sans doute le meilleur meneur actuel, il est aussi à mon sens aujourd’hui le plus grand joueur all time a avoir porté le  maillot bleu. Un talent offensif phénoménal. Réalise globalement un tournoi splendide, où il a encore amélioré sa gestion de balle, l’alternance entre les initiatives individuelles et le jeu d’équipe. Un grand match contre la Slovénie en quart, suivi d’une performance d’anthologie face aux arrières espagnols en demi ! Un grand Monsieur, on s’en rendra pleinement compte lorsqu’il ne jouera plus.Cette citation de David Cozette, pêchée en plein direct, en dit long : "Quand je serai vieux, je dirai à mes petits enfants que j'ai bien connu Tony Parker... je leur ferai même croire qu'on était copains!"

 

#10 Thomas Heurtel : Le bizut de l’équipe a, comme Kahudi, fait les frais du choix de Collet de resserrer sa rotation pour donner plus de liant à son collectif, plus de régularité dans la performance défensive. Du talent et du culot en attaque, servi par des cannes de feu, comme on a pu le voir en préparation. Mais Thomas est à ce jour trop permissif en défense, cela lui a coûté sa place sur le parquet, la plupart du temps.

 

#11 Florent Piétrus : le guerrier de l’équipe, d’un apport absolument inestimable dans la dureté et l’impact défensif. Toujours présent dans les luttes aux rebonds, les mains actives sur le porteur de balle, dans les lignes de passes, en deuxième rideau. Flo n’a plus forcément l’incroyable détente de ses jeunes années paloises, mais est passé expert dans le positionnement et la lecture du jeu. Cerise sur la gâteau,  il a marqué un trois point hors de prix face à l’Espagne, et quelques paniers bienvenus en finale. Et comme dit George Eddy, « chaque point de Flo est un bonus pour l’équipe » ! MVP défensif pour moi.

 

#12 Nando de Colo : Il est désormais totalement installé dans son rôle de sixième homme en équipe de France, s’est clairement affirmé au sein du groupe, et même face aux journalistes. Nando est un métronome offensif, qui ne gâche pas souvent de cartouches inutiles, et ne tire la couvertures à lui que si nécessaire. Souvent seul à surnager quand tout va mal, il peut créer ses shoots et scorer même quand le collectif est dépassé. En progrès sur le plan athlétique, peut encore faire mieux en défense, où il peine à tenir les arrières vraiment rapides.

 

#13 Boris Diaw : le président a livré son Euro le plus abouti depuis 2005, où il avait élu dans le meilleur cinq du tournoi. J’ai certes du mal à oublier l’avion de chasse athlétique qu’il était avec vingt kilos de moins, mais il faut reconnaître que son jeu a évolué en conséquence de son physique : désormais Babac est passé maître dans la prise de position, tant en attaque d’en défense, la pose d’écrans, le jeu en post up. Et sa qualité de passe éclaire toujours notre jeu d’attaque. Une finale magnifique. L’âme de l’équipe.

 

#14 Alexis Ajinça : celui qu’on n’osait plus attendre, et finalement LA révélation du tournoi, pour nous autres Français ! Il sait enfin quoi faire de sa taille et surtout de son envergure d’albatros. Alexis a, en dehors d’un match d’ouverture où le stress l’a dépassé, posé des problèmes à toutes les équipes. Il change le cours des choses lorsqu’il est sur le terrain. Certains ont peut-être perdu leur place en Bleu cet été, car lui, il l’a gagnée. Un intimidateur sans équivalent en Europe, qui peut devenir le point d’ancrage offensif de l’équipe, dans les années à venir. A progressé en défense au fil des matchs. Intelligent. Sky is the limit !

 

#15 Mickael Gélabale : Le Guadeloupéen est sans doute un des joueurs les plus sous-côté de l’équipe. Son caractère discret et son attitude nonchalante n’y sont pas pour rien. Il n’a pas vraiment de point faible, d’autant que son gabarit et sa polyvalence autorise Collet à de multiples changements tactiques. Défenseur solide, shooteur extrêmement fiable et délié, Mickaël nous a fait de Gélabale, quinze jours durant. Indispensable dans rotation.

 

… Un petit mot enfin sur le sélectionneur Vincent Collet, désormais homme le plus titré à avoir été à la tête de l’équipe de France. A été absolument décisif dans la victoire. Déjà rien qu’en révélant Alexis Ajinça à lui-même au cours d’une saison de championnat à Strasbourg… Ensuite, ses coups de gueule et recadrages opportuns (n’est ce pas, Mickaël Gélabale ?) ont parfois fait basculer des momentums. Enfin, il a fait taire la plupart des critiques injustes dont il était la cible, par son génie tactique (cette zone qu’on n’utilisait plus depuis 3 ans…) face à l’Espagne. Bravo Vincent, cette victoire est aussi la tienne et celle de ton staff !

 

 

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 00:29

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MAGNIFIQUE!!!

 

 

Il avait mis onze points, la semaine dernière, face à ce même adversaire, dans la galère d’un défaite frustrante, ciblé qu’il avait été par la défense ultra physique des arrières Lituaniens… Il a juste scoré douze points ce soir, un maigre total pour un attaquant de sa trempe. Sauf que cette fois, Tony Parker n’a pas eu à forcer son talent. Cette incroyable faculté à trouver le cercle, qui nous avait sorti du guêpier Espagnol, qui d’une façon plus générale fait de la France un prétendant crédible à chacun de ses rendez-vous internationaux, n’a guère servi qu’à éteindre le dernier souffle de rébellion des Lituaniens, au cœur du troisième quart temps.

 

Ce soir, franchement, le plus chauvin des supporters (je suis moi-même un candidat potentiel à ce titre hautement honorifique) n’aurait sans pas imaginé que nos Bleus taillent aussi facilement des croupières à cette armée de golgoths verts, portés comme à domicile par leur public, qui nous avaient étrillés quelques jours plus tôt. De match, en fait, il n’y en a eu que jusqu’à la première sortie de Linas Kleiza, au milieu de la deuxième levée, alors que nous étions à -2, et que le diabolique barbu avait déjà planté 16 points, dont quatre ficelles de loin. Subitement privés de solutions offensives, face à une défense française ultra opportuniste, les Baltes ont pris la foudre (16-0 en quatre minutes pour finir la mi-temps !) des mains d’un Nicolas Batum de gala, totalement ressuscité après sa pénible demi-finale, et pour finir un trois points de science fiction d’Antoine Diot, au buzzer !

 

Dès lors, nantis d’une avance confortable, et surtout armés d’une confiance en titane, les Français ont presque tranquillement géré la seconde mi-temps. Jamais les Lituaniens n’auront su réellement stopper notre jeu offensif, tandis que nos intérieurs ont totalement plié le match au rebond face aux mastards d’en face (42 à 25 !), anéantissant dès lors toute chance de retour à leurs adversaires.

 

Au final, il s’agit sans doute d’une des prestations les plus abouties de l’équipe de France ces dernières années, remarquable d’équilibre collectif, de gestion du score, des timings. Rarement les Bleus m’ont laissé un tel sentiment de supériorité, face à un adversaire de cette trempe. Et pour ce chef d’œuvre, ils ont plutôt bien choisi leur moment !

 

Les voilà, que dis-je : nous voilà champions d’Europe ! Nos douze héros bien-sûr, mais aussi toute la France du basket, joueurs, supporters, éducateurs, journalistes, dirigeants… Toute cette communauté de passionnés, ignorée des médias et du grand public, tellement nombreuse et active sur le terrain, sur les réseaux sociaux. Ce sont tous ces oubliés du vingt heures qui ont triomphé ce soir, et le basket avec eux, enfin diffusé en prime time sur la chaîne majeure du service public ! Voici enfin la France du basket, qui n’avait jamais rien gagné dans l’ère moderne, sur le toit de l’Europe, nantie de ce bâton de maréchal qui lui avait si longtemps fait défaut, au moment de négocier des droits télé, quelques encarts dans la presse sportive…

 

Au-delà des retombées que nous espérons tous voir à la suite de ce titre, il convient évidemment de revenir sur cette magnifique soirée. Sur l’émotion de Tony Parker lorsque, appelé au sein de l’équipe type du tournoi, il a entendu toute la Stozice arena scander son prénom, comme un prémice à ce titre de MVP qui ne semblait pas pouvoir lui échapper. Un trophée de plus, qui ira rejoindre les nombreux autres, dans la pièce spéciale que TP a aménagé pour ses trésors, dans sa demeure texane… Je retiendrai aussi la joie simple et spontanée de Flo Pietrus, le guerrier, qui s’est rué dès le coup de sifflet final dans les gradins, embrassant au passage un Jacques Monclar euphorique, pour aller célébrer et embrasser les supporters Français massés là… J’ai aimé enfin, et surtout, le discours de nos gars aux micros, après le match. N’oubliant personne, dans leur triomphe, d’Ali Traoré à Ludo Vaty, de la Guadeloupe à leur Coach, de leurs fans à leurs familles… Comme l’a justement dit George Eddy à la fin, leur attitude est à des années lumières de l’image d’Epinal de millionnaires décérébrés que donnent habituellement les sportifs de haut niveau (suivez mon regard…).

 

C'est ce que j'aimerais retenir ce soir : cette victoire est magnifique, aussi parce que notre équipe l’est. Nous avons de grands joueurs,  qui ont fini au cours de ce tournoi par former un grand collectif, mais ce sont avant tout de grands bonhommes. Des mecs bien. Et c’est vraiment un juste retour des choses, après tant de déceptions les années passées, que cette équipe parviennent enfin à toucher le graal. Comme l’avait promis Tony à ses équipiers en pleurs, un soir de défaite en quart de finale, à Londres…

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 23:46

 parker.jpg

 

 

A l’heure d’un tel exploit, après un tel retournement de situation, face à un tel adversaire, il n’est pas facile de trouver les bons mots. Mes doigts tremblent encore un peu, dix minutes après le casse du siècle. Elle est tellement belle cette victoire, on pourrait la savourer de mille façons. On pourrait faire des dédicaces...

 

A Madame Batum, qui a vu depuis les gradins son fils se déchirer dans les grandes largeurs, se battre malgré tout comme un chien en défense, dans une souffrance évidente, sans doute insupportable pour une mère…

 

A nos voisins Espagnols, pour leur fière combativité, le flair de Rudy Fernandez, les cannes infernales de Sergio Rodriguez…

 

Au nez du colosse Marc Gasol, sans doute fracturé en une bonne demi-douzaine d’endroits ce soir, si l’on se fie au nombre de fois où il s’est plaint de coups de coude et autres attaques assassines durant le match…

 

Au coiffeur de Rudy Fernandez, parce qu’il va devoir remettre un peu de volume dans cette affreuse tignasse, et parce que je ne pouvais pas le laisser s’en tirer comme ça…

 

A Ali Traoré, consultant résigné à la mi-temps, heureux à la fin, mais qui aurait tellement aimé partager cette victoire sur le terrain, avec ses potes.

 

Aux nerfs d'Antoine Diot, qui dans sa carrière a jusqu'ici toujours réussi les lancers importants en fin de match...

 

 A Joakim Noah, Kevin Séraphin, et quelques autres, en espérant que les vacances se passent gentiment, que les chevilles tiennent le coup, que la fonte se soulève, que les contrats se signent bien. Santé, les gars!

 

A coach Orenga, qui ne faisait déjà pas l’unanimité y compris au sein de sa propre escouade, et qui se prépare sans doute quelques moments sympa désormais… Bon courage amigo…

 

A ma chère et tendre, partie se coucher un peu navrée à la mi-temps, laissant en plan un mari ronchon et une équipe de France dans la panade…

 

A tous les décérébrés qui pensaient encore que Tony Parker n’est pas un joueur décisif.

 

A tous ces autres qui trouvaient le coaching de Collet minable. Ce soir en relançant Kahudi, Lauvergne et une bonne vieille zone des familles inédite depuis 2010, il les a sûrement régalés…

 

A l’âne qui écrit sur le site Lepoint.fr, qui se plaignait voici quelques jours de l’absence de volonté de nos joueurs, et souhaitait les voir enfin jouer au basket. Merci à lui pour sa ruade salvatrice…

 

Aux supporters des Bleus cardiaques, en espérant que tout va bien pour eux...

 

A tous ceux qui ont parié sur la France à la mi-temps, bien joué les gars, ça valait une belle cote!

 

A Victor Claver, mauvais sur le terrain, et carrément limite sur cette vilaine faute intentionnelle sur TP -mal sifflée - au cœur du money time…

 

A mes ongles, dont l’existence s’est cruellement réduite ce soir.

 

Aux cordes vocales de David Cozette et George Eddy, qui devront encore subir quelques agressions dimanche prochain…

 

Aux spectateurs non câblés, qui ont enfin pu voir leur équipe nationale sur le service public, et qui feront du coup rebelote face à la Lituanie, pour la grande finale…

 

A Flo Piétrus, Antoine Diot et Boris Diaw, tous trois épatants de volonté, héroïques au combat…

 

A la cheville de Mike Gélabale, en espérant que le choc avec les cent trente kilos de Marc Gasol ne l’ait pas endommagé trop durablement…

 

A Coach Collet, qui ne pouvait pas vraiment masquer son euphorie, devant les caméras, et c’était beau à voir…

 

A toutes ces équipes de France qui n’ont jamais rien gagné au niveau international, à tous leurs supporters, car le ciel n’a jamais semblé si bleu…

 

 

… Mais c’est bien entendu à Tony Parker, qu’il convient de dédier ce modeste billet. Le sincère hommage d’un supporter de toujours. Avec ce gars là, depuis des années, tous les étés, l’équipe de France devient une grande équipe. Notre meilleur joueur All time... Le meilleur meneur actuel, sans doute. Je ne fais pas partie de ceux qui le pensent inférieur à Chris Paul, ou je ne sais qui d’autre. Tony ce soir a été énorme, a maintenu à lui seul l’équipe en vie, avant de mater définitivement l’Espagne en seconde. Immense. Les oreilles, et la queue. Bon sang, que c’est bon !

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 19:24

diaw

 Boris Diaw a été royal en quarts, face à Nachbar

 

Voilà, nous y sommes ! Passé le temps de matchs de préparation, de premier, puis de second tour, et autres amuse-gueules plus ou moins fades… Voilà nos Bleus de France à pied d’œuvre, là où ils se voyaient tous, quelques semaines auparavant, au moment de défier leur meilleur ennemi,  l’Espagne.

 

Qu’on le veuille ou non, chaque supporter français porte en lui la somme de frustrations née des échecs passés, où notre équipe, malgré d’évidentes qualités, n’a jamais su provoquer son destin autrement que pour des strapontins, dans l’histoire du basket continental. Et dans cette litanie de la loose, l’équipe espagnole a très régulièrement eu le rôle du méchant, de l’empêcheur de gagner en rond… le tout avec ce qu’il faut d’arrogance, voire  de vice, pour que chacun d’entre nous, joueurs, coachs, journalistes, supporters, soit marqué au fer rouge par nos échecs récurrents face à la Roja.

 

Demain donc, au lendemain d’une fort belle prestation collective face à l’hôte Slovène, l’équipe de France de basket affronte son bourreau habituel, pour une place en finale Continentale. Ce sera forcément énorme. Plusieurs raisons à cela.

 

-           Tout d’abord, sur le strict plan de l’enjeu sportif, les deux équipes sont désormais qualifiées pour les mondiaux, et à ce titre libérées du contrat minimum qui leur était imposé au début de cet Eurobasket. Si demain la France devait perdre ce match, on ne pourra plus parler d’Euro raté. Et puisque la route du Mondial est déjà ouverte, essayons donc de voir qui roule le plus vite…

 

-          Ensuite, parce que si la France a joué face à la Slovénie sa meilleure partition – défensive notamment – du tournoi, l’Espagne a de son côté atomisé la Serbie (90-60 !), dans l’autre quart de finale. Inutile de dire que, si les Bleus arrivent avec un réel regain de confiance sur cette demi-finale, il y a fort à parier que la bande à Gasol soit elle aussi gonflée à bloc. Eux aussi vont capitaliser sur ce match, et tâcher d’oublier les trois défaites subies lors des tours précédents.

 

-          Comme avancé plus haut, on ne peut bien-entendu pas négliger l’historique récent entre les deux équipes… La France et l’Espagne se rencontrent régulièrement depuis les années 2000, au moment où doivent se décerner les lauriers… Il y a fort à parier que cela dure à l’avenir, si l’on s’en fie aux résultats récents des équipes de jeunes… Une sérieuse rivalité est née entre les deux nations, accentuée par le fait que c’est presque toujours les rouges qui gagnent ! Aujourd’hui, même un match amical devient important, pour nous Français, dès lors que se présente la possibilité de vaincre le signe indien, ou plutôt ibérique.

 

-          Sans doute moins relevé qu’en 2011, du fait de nombreuses absences majeures dans la plupart des rosters, le championnat d’Europe n’a en revanche jamais été aussi ouvert que cette année. La Grèce ou la Russie, habituels prétendants au Graal, sont déjà passés à la trappe, tandis que chacune des équipes encore en vie a chuté au moins une fois depuis le début du tournoi. Bref, cette année, personne ne semble intouchable. Les Espagnols notamment, sont certes propulsés par une traction arrière du feu de Dieu, mais sont hyper dépendants du totem Marc Gasol dans la raquette. C’est loin d’être anodin tant, par le passé, les Français se sont cassés les dents sur la profondeur de banc insondable du jeu intérieur ibérique.

 

-          Enfin, pour la plupart de nos joueurs majeurs, la fenêtre de tir pour gagner un grand titre se réduit… TP et Boris ont 31 ans, Flo 32… Cette fois pourrait être la bonne, d’autant qu’au sein de la rotation désormais resserrée à sept joueurs de Vincent Collet, l’éclosion d’Alexis Ajinça offre de nouvelles possibilités au jeu français, tant en attaque qu’en défense. Notre tentaculaire pivot semble progresser de match en match, et l’équipe joue désormais pour lui. Reste à continuer de le faire en fin de match, les possessions ont tendance à être vampirisées par Tony Parker, avec il est vrai une réussite parfois impressionnante. En présence d’un tel scoreur à l’arrière, je suis convaincu que c’est dans l’alternance que viendra le salut des Bleus. Alexis offre cette possibilité, ne nous en privons pas, même face au mastard de Memphis…

 

 

Au final, l’occasion est trop belle! Enfin se faire le scalp espagnol, rabattre son insupportable caquet à Rudy « Mitchell » Fernandez et ses petits copains... 2005, 2011, 2012, c’est déjà trois fois trop, et il est temps que la série de crève-cœur s’arrête. Demain soir, c’est l'heure H, pour capitaine Babac et les siens.  Aucun retard ne sera excusé, pour ce Grand défi qui les attend.

 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 22:56

France-Lettonie, milieu du second quart-temps. Batum récupère la gonfle à 6m75, face au panier. Feinte. ésiteH  Hésite. Feinte encore, et shoote en se décalant, un peu à l’arrache. Le ballon monte très haut, trop haut en principe. Dedans ! C’est un de ces soirs où ça rigole… Batman lève un instant ses yeux de Bambi au ciel, on sent tout le soulagement dans son regard, toute sa joie après tant de frustrations depuis le début du tournoi. Jusque alors il avait pourcentage de réussite à la Manute Bol, et en était à 4 tirs rentrés à trois points sur 24 tentatives.

 

batum lettonie-copie-1

Batum au contre face à la Lettonie, seule victoire du second tour...

 

Vendredi soir, grâce à une orgie offensive face aux Lettons, les Bleus ont assuré leur place en quarts. Deux jour plus tôt, de féroces Lituaniens avaient laissé notre escouade à quatorze longueurs, des doutes plein la tête. Certains même, sur la toile, s’étaient empressés de crier haro sur ces starlettes NBA, incapables de mettre à raison une bande d’ex-Russes inconnus au bataillon… Car ces observateurs zélés, qui ont cru bon de flinguer l’EDF après la défaite, n’y connaissent rien. Il ne faut rien y connaître pour ne pas savoir que la Lituanie est une grande nation de basket, un outsider très crédible pour le titre européen. Il ne faut rien y connaître pour oser critiquer l’engagement des Bleus, leur attachement au maillot, leur fidélité aux rendez-vous internationaux, tout millionnaires que sont la plupart de nos joueurs majeurs…

 

 Nicolas Batum est bien à l’image de cette équipe. Sans doute s’est-il mis tout seul trop de pression, sans doute se focalise-t-il trop sur le tir extérieur, alors qu’il est un slasher magnifique…Mais même quand en attaque tout allait mal, il n’a jamais baissé les bras, il n’a jamais levé le pied défensivement, dans son investissement physique. Rebonds, contres, interceptions, passes, il a fait du Batum. Et il a bien raison de se comparer à Kirilenko! Son seul vrai problème aujourd’hui, à mon sens, c’est d’être encore trop dans l’émotion Il n’y a qu’un marge infime, chez Nico, entre un état euphorique et les affres du doute. A l’image de l’équipe, encore une fois, Batum est un peu trop cyclothymique, et devra absolument mieux réguler ce défaut, s’il veut nous emmener loin. Au risque de me répéter ( Preview Eurobasket 2013 (2/2) – Bilan de la préparation des Bleus ) nous n’irons pas au bout sans lui, au niveau où il doit être.

 

Suite à la Lettonie, l’enjeu du match face aux Serbes était un peu édulcoré. Les deux équipes étant déjà mathématiquement assurées de finir à une des premières places… Comme on pouvait s’y attendre, les Serbes ont tout mis sur Krstic et sur leur engagement physique. Dans les deux cas, nos gars ont été embêtés, tant par l’impact offensif du mastar serbe (bien aidé par un arbitrage euh… Partizan, copyright @DavidCozette), que par l’impact physique de la longue rotation de coach Ivkovic. Il est symptomatique de voir que nous avons perdu nos moyens en attaque face à des adversaires rugueux et physiques, exactement ce même schéma que la France imposait naguère à ses adversaires. Aujourd’hui l’équilibre du jeu Français est plus porté vers l’attaque, mais à ce jeu là, il faut impérativement que nos shooteurs soient capables de mettre régulièrement dedans de loin, et sous pression. Tony Parker commence à piocher sévère, et même si Antoine Diot propose de plus en plus de jeu, et de défense, cela reste inquiétant pour la suite.

 

Alors désormais pour les Bleus, se profile à l’horizon un quart de finale évidemment brûlant, avec au choix l’Espagne,  la Croatie ou plus sûrement la Slovénie (à domicile donc) à se coltiner.  Pas simple, dans le meilleur des cas, presque injouable dans le pire… J’ai pourtant tendance à trouver que le ciel n’est pas si sombre  au dessus de nos têtes. La curieuse impression que nous avons les moyens de mettre tout le monde à terre. Les Bleus jouent à fond, depuis le début, les matchs cruciaux. Ceux qui comptaient moins, on les a perdus... A l’arrivée, deux façons de voir les choses : soit on se dit qu’on est limités, et qu’il faudra bagarrer pour les matchs de classement… Soit on se dit que les gars choisissent inconsciemment leurs matchs, et peuvent aller gagner un trophée, qui de toute façon récompensera une équipe qui n’est pas invaincue dans le tournoi… Qu'ils sont encore capables de se "coller des pains" -  dixit @Bomaye (Ali Traoré), de sonner la révolte et se transcender, ...

 

Je penche, vous l’aurez compris, pour la seconde option. Tony et Boris sont bien. Batum est - presque - redevenu Batman. Monsieur Lamonica n’arbitrera pas tous les matchs à venir… Et puis il y a le grand. L’immense brindille qu’on nous vendait déjà voilà dix ans, comme l’avenir du basket Français. Le vilain petit canard parti trop tôt se cramer outre-Atlantique, qui est devenu un albatros, tel qu’on n’osait plus l’espérer. Avec cet Alexis-là, on peut y croire, vraiment. A mercredi, Grand. A mercredi les gars. On sera là!

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 23:25

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Les Bleus se qualifient sans convaincre.

 

 

Mise en péril par le collectif Ukrainien, l’Equipe de France de Basket a carrément frôlé la correctionnelle contre nos voisins Belges. A l’arrivée de cette première phase de poule, pourtant, les tricolores franchissent la ligne en tête, et se retrouvent mathématiquement avec un boulevard pour la seconde phase, qui les verra affronter Serbie, Lituanie et Lettonie. Rien qui doive faire peur. Mais tout pour être inquiets, quand même.

 

Contre l’Ukraine, dimanche, les Bleus ont longtemps été gênés aux entournures, comme on pouvait il est vrai s’y attendre, face à une escouade alors euphorique et invaincue. Il est symptomatique de voir le nombre de shoots forcés, sous pressions, en un mot impossibles, que les Ukrainiens ont mis lors de cette rencontre… Et du coup, nous avons eu toutes les peines du monde à les tenir en respect. L’engueulade de Vincent Collet sur Michaël Gélabale aura eu un effet salvateur, puisque derrière la réaction de l’ailier Guadeloupéen fut remarquable (10 pts, 5 rbds  au final). Jusque- là Boris Diaw (15 pts) nous avait maintenus en vie, tandis qu’en face le lutin Pooh Jeter (20 pts) faisait des misères à la mène.

 

Le début du troisième quart, ce fut aussi le moment de notre premier réel effort défensif du match, à l’image d’un Flo Piétrus qui a changé à lui seul la physionomie du match. Dur sur l’homme, prompt au sacrifice, impeccable sur les lignes de passe, énergique aux rebonds, Florent a régné défensivement sur ce match, même si ses statistiques quelconque lui rendent peu justice... De ce match, évidemment, on retiendra enfin le formidable show de Tony Parker, auteur de 28 pts, dont la moitié dans le seul dernier quart temps. De quoi faire avaler leur cravate à ses détracteurs, qui le jugent parfois « pas vraiment clutch », et même son short à Pooh Jeter… A l’arrivée, TP a finalement rassuré ses fans, et impressionné tous les observateurs. Il est en forme, de mieux en mieux, et peut porter l’équipe en attaque. C’est un de nos problèmes, sans doute : pourra-t-il le faire jusqu’au bout ?

 

Contre la Belgique, ce fut euh… différent. Autant l’Ukraine laissait l’image d’un bon test, autant ce match face à nos voisins Belges n’a ressemblé à rien, tant il fut marqué par l’incroyable schizophrénie des Bleus, et aussi l’énorme marge qui existe entre ces deux équipes ! En première mi-temps, air connu, la mousson s’est abattue à trois points sur notre défense, apathique et pour tout dire déprimante : 19-30 au premier quart, 34-46 à la pause, on s’en sortait presque bien… Et puis, en seconde mi-temps, Nando de Colo sonne le réveil, vite imité par TP (20 pts, 6 pds), la défense se remet en ordre de marche autour du tuteur Lauvergne (14 pts, 6 rbds) et fait facilement tomber la température dans la baraque à frites… Alors ça tourne très vite à la boucherie (32-9 au troisième quart pour les Bleus !). Diaw régale. Diot se prend pour Mike Miller. Enfin. Incompréhensible.

 

Au tour suivant, bien sûr, la France arrive en position de force, avec ses deux victoires validées face à la Belgique et l’Ukraine. Les trois autres adversaires sont tous de sérieux obstacles, mais rien de monstrueux non plus. Non, vraiment, nous avons complètement notre avenir entre nos mains. Et alors, je me pose plusieurs questions…

 

1-       1- Pourquoi tous nos adversaires donnent-ils toujours l’impression d’être des shooteurs d’élite en début de match ? Je ne cautionne pas le fatalisme largement répandu, qui consiste à dire « ils ont fait un gros début de match », « ils ont été super adroits, on ne pouvait rien faire »… Pas à tous les matchs, pas contre l’Allemagne, Israël, l’Ukraine et la Belgique ! Soyons sérieux : ce problème de tir de barrage à chaque début de match vient de notre manque d’impact défensif, de notre incapacité à hausser notre niveau autrement que dans la réaction. De la suffisance ? Cela ne pardonnera pas contre la Grèce, ou l’Espagne.

 

2-      2-  TP Dépendance ? Oui, mais quelle équipe ne le serait pas ? Quelle équipe peut se targuer d’avoir un tel joyau d'attaque au sein de son collectif ? Personne évidemment. Je trouve parfaitement normal que Tony soit notre figure de proue, et je suis même persuadé que sa seule présence galvanise nos adversaires… Il est notre meilleur atout, et à ce titre il est normal qu’il nous sorte régulièrement de la panade. D’autant plus que sa forme physique semble excellente. Il a pu se reposer contre la Grande Bretagne et Israël, c’est une bonne chose. Notons qu’il n’a pas forcé grand-chose, et se positionne parmi les joueurs les lus adroits de l’Euro, tous postes confondus… Espérons qu’au second tour nous pourrons à nouveau le ménager, une fois ou deux. Car nous ne serons pas champions d’Europe sans un grand Parker.

 

Voilà mes impressions à chaud, au soir de notre victoire contre la Belgique. Si l’espoir reste plus que jamais de mise, vous l’aurez compris, il va falloir que Coach Collet parvienne rapidement à gommer ces vilains débuts de match. Pour l’instant, l’Equipe de France ne fonctionne bien qu’au pied du mur,  et parvient sur son seul potentiel à écarter la concurrence. Mais ça ne durera qu’un temps. Les Bleus se sont auto-annoncés comme des prétendants. Ne veulent pas se cacher. Mais quand on a vraiment faim de victoire, de trophée, on n’attend pas la moitié du repas pour se mettre à table.Tony ne mangera pas toujours comme quatre.

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 11:06

… plutôt favorablement. Et les deux défaites de l’équipe d’Allemagne, suite à son exploit inaugural, nous arrangent bien ! Il faut le dire, si ces Allemands vivent du tir à trois points (29/69 en trois matchs, quand même) ils en meurent aussi. Hier à ce jeu là, les surprenants Ukrainiens  - 3 victoires pour commencer le tournoi qualification déjà en poche – leur ont montré qui était Raoul en shootant à 13/29 de loin…

 

 

ajinça israel

 

Alexis Ajinça au dunk face à Israël

 

Le loupé inaugural donc, marqué par la crispation de certains de nos joueurs, couplée à de la suffisance en défense, ne sera peut être pas comptabilisé pour la phase suivante. Il faudrait pour ça que les Teutons ne passent pas le cut, ce qui semble être la tendance aujourd’hui. Cela permettrait à la France d’arriver vierge de toute défaite au moment d’être reversée dans une poule de six d’où sortiront quatre quarts de finalistes.

 

Sur les trois matches proprement dits, quelques enseignements. Tout d’abord bravo aux organisateurs Slovènes, qui sont parvenus à donner à un évènement continental des airs de Régionale 2 avec des gradins vides et une ambiance mortifère. Il doit y avoir quelque part, entre le choix du pays hôte, la publicité sur l’évènement et le prix des places, quelque chose de pourri au Royaume de la FIBA…

 

Revenons à nos Bleus. Globalement, comme cela était prévu, tous les matchs sont à portée de main, pour peu que TP et sa bande jouent à un niveau correct. Les Allemands ont certes pris feu à trois points, et planté des banderilles assez invraisemblables dans la dernière minute pour retourner le score… Mais nous avions été menés pendant 38 minutes avant de passer enfin devant. Pas vraiment un hold up, quoi. Et une faiblesse pour l’heure récurrente est apparue dans notre défense, sur les picks and roll, lorsque nos grands doivent faire un effort de mobilité et de vigilance, pour couvrir à la fois la pose d’écran adverse en tête de raquette puis le poste bas sur le pivot… A ce jeu là, on prend trop de tirs sur la truffe (hein, Daniel Clark?), et aussi trop de paniers faciles sous le cercle. Cela était flagrant contre l’Allemagne, mais aussi la Grande Bretagne, un peu moins face à Israël. Mais ces derniers ont fait preuve d’une telle faiblesse dans la peinture, qu’il faudra attendre le test Ukrainien demain pour voir si les Bleus ont vraiment su faire évoluer leurs automatismes en défense.

 

D’un point de vue individuel, les premiers enseignements commencent à tomber également. Nos cadres sont bien, et un « quatre majeur » Parker – Batum – Diaw – Ajinça se dégage très clairement, si l’on se fie au ratio +/- de chaque match : lorsque ces gars là sont sur le terrain, l’écart se creuse ! Beaucoup plus qu’avec tous les autres joueurs du roster. La cinquième place de titulaire échoit pour l’heure au sobre Michaël Gelabale, mais mon petit doigt me dit que Nando de Colo n’est plus très loin de mettre le nez à la fenêtre, si d’aventure Collet est contraint de jouer plus de small ball

 

Du côté de nos intérieurs, où se cristallisent la plupart des craintes des observateurs depuis la série de défections que l’EDF a dû subir, le bilan n’est pas si mal. Même plutôt bon depuis deux matchs pour l’interminable Alexis Ajinça, qui ne se contente pas d’intimider, mais prend désormais une vraie place en attaque. La frustration reste cependant, tant on devine qu’il a le potentiel pour désosser la plupart des raquettes adverses. Toujours est-il qu’il semble en progrès constants, sur ces trois matchs, un peu comme Johan Petro finalement. Ok, Johan est toujours coupable de sautes d’inattention, de mauvais choix, mais face à Israël il semble avoir saisi la chance que lui offrait Collet (10 pts, 5 rbds en 13 minutes). Enfin Joffrey Lauvergne est plutôt cantonné à un rôle défensif, de rotation, dont il s’acquitte sans problème. Et lui ne semble pas se poser plus de questions que ça.

 

A la mène, derrière un impeccable Tony Parker (qui a moins joué sur les deux dernières levées, une bonne chose) la hiérarchie n’est pas établie entre Heurtel et Diot. Le premier est clairement plus à même de coups d’éclat offensif, mais Antoine défend fort et semble plus complet. A voir sur la durée, mais je miserais volontiers sur un rôle élargi de Diot pour la fin du tournoi.

 

Il faut aussi aborder le cas Diaw. J’avais un peu taillé Boris voici quelques jours, tant il me semblait hors de forme, et peu influent au regard de son talent. Je continue de pester sur la détente qu’il n’a plus, mais il a montré sur ce début de tournoi qu’il restait un indispensable, tant en défense (il est vraiment fort sur ce plan) qu’en attaque où il semble de plus en plus agressif poste bas.

 

Au final, la France est à deux victoires pour une défaite, sachant que les deux équipes qui restent à jouer ont, elles aussi, un bilan positif. Il faudra vraiment gagner les deux parties, en vue de la suite. Le ballottage reste largement favorable, et l’impression laissée par les Bleus donne à penser qu’ils en ont encore beaucoup sous la semelle…

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 10:56

Voici le bilan de l'ensemble des équipes qualifiées pour l'Eurobasket Slovène... L'Espagne est (quelle surprise!) la seule équipe invaincue en préparation... Mention très bien pour la Slovénie et la Lituanie... Bien pour la Grèce, la Serbiet et la France... Aucune équipe du futur groupe de la France ne ressort avec un bilan positif... Rendez-vous le 4 septembre, pour le début des hostilités!


GROUP A
France: 7-3
Belgium: 5-7
Ukraine: 3-5
Israel: 3-5
Germany: 3-7
Great Britain: 1-6


GROUP B
Lithuania: 11-1
Serbia: 8-3
Montenegro: 3-3
Latvia: 4-4
FYR Macedonia: 4-6
Bosnia and Herzegovina: 3-7


GROUP C
Spain: 8-0
Slovenia: 10-2
Poland: 6-5
Georgia: 4-6
Croatia: 4-6
Czech Republic: 2-5


GROUP D
Greece: 8-2
Italy: 5-6
Turkey: 6-5
Russia: 4-5
Finland: 2-5
Sweden: 1-5



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