José ne pouvait pas, Solange avait piscine
Richard n’y croyait plus, tout comme Joséphine
Et même Mustapha qui aurait pu pleurer
Abdel, Simon et Pierre qui auraient dû gueuler
Aujourd’hui dans la rue il n’y avait que Charlie
Que l’on soit noir, blanc, jaune, ou peut-être même gris
Aujourd’hui dans sa vie il fallait mesurer
La place dévorée par la haine ordinaire
Le racisme, la peur, un peu partout la guerre
Que l’on soit noir ou blanc, de toutes les couleurs
Aujourd’hui c’était bien de montrer nos valeurs
De prouver notre force, la foi insubmersible
Qui anime les foules qui ont compris l’horrible,
Symbole de chaos, quand on tue des artistes
Qui déjà en héros s’en vont garnir les listes
Des innocents multiples abattus en silence
Tandis que la bêtise se pare d’insolence
Non vraiment aujourd’hui, il fallait être là
Qu’on ait prévu un squash, une sieste ou un repas
On n’avait pas le droit d’être ailleurs qu’en la rue
Le monde entier enfin en était convaincu
Israël, Palestine, Allemagne et même Gabon
C’était un jour de paix, c’était le jour des bons
Et cette Marseillaise qu’on a chantée si fort
Elle était bien plus belle qu’un monument aux morts
La France est comme un fauve que l’on aurait blessé
Qui riposte et se dresse, sans même être pansée
C’est ainsi que je vois notre espoir, être unis
C’est pour ça que je crois qu’il faut rester Charlie